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Haouch Moussa (Aanjar)

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Haouch Moussa (Aanjar) (حوش موسى (عنجر)) est une collectivité locale libanaise, qui se situe dans le Caza de Zahleh (District), l'une des subdivisions administratives de la Mohafazah de la Beqaa (Gouvernorat).

Situation

Distance de Beyrouth (kilomètres) Altitude (mètres) Surface (hectares)
58 930 1 622

Adresse de la Municipalité

Source(s) : Bureau du Ministre d'Etat pour la Réforme Administrative (OMSAR)
Numéro de Téléphone Numéro de Fax Adresse Mail Sites Web
08/ 620 790 - 1 08/ 620 790

Données électorales

Source(s) : Ministère Libanais de l'Intérieur et des Municipalités
Données électorales 2010
Electeurs inscrits Effectifs du conseil municipal Effectifs moukhtar
Données électorales 2016
Electeurs inscrits Effectifs du conseil municipal Effectifs moukhtar

Revenus via la Caisse Autonome des Municipalités

Source(s) : Journal Officiel (République Libanaise)
Année Revenus (Milliers de Livres LBP)
2014 602 098
2013 560 016
2012 562 930

Enseignement

Source(s) : Central Administration of Statistics (Lebanese Presidency of the Council of Ministers) - Bureau du Ministre d'Etat pour la Réforme Administrative (OMSAR)
Etablissements scolaires (2006) Public Privé Elèves scolarisés dans le public Elèves scolarisés dans le privé
4 - 4 - 639

Instituts d'enseignement supérieur Public Privé
- - -

Sources d’eau existantes : Nabaa Anjar

La carte du réseau routier de Aanjar :

La carte du risque de désertification de Aanjar :

La carte des fleuves, rivières et sources d’eau de Aanjar :

Histoire 5

Les Omeyyades, première dynastie héréditaire de l’Islam, gouvernèrent depuis Damas au cours du premier siècle après le prophète Mohammed, de 660 à 750 (ère chrétienne). Grâce à leurs conquêtes, les Arabes purent agrandir l’empire musulman de la plaine de l’Indus jusqu’au sud de la France.

Leur empire, réputé pour son habileté en matière de gouvernance et d’organisation, prospéra pendant un siècle. Mais quand les Abbassides – ennemis et successeurs des Omeyyades – saisirent l’occasion de la décadence croissante de ceux-ci, les Omeyyades furent enfin frappés par la défaite.

Certains chroniques et documents littéraires racontent que Walid I, fils du calife abbasside Al-Malik Ibn Marwan, bâtit la ville de Aanjar entre 705 et 715 après J.C.

La construction de la ville contribua au but que les Omeyyades s’étaient fixés d’encourager les tribus arabes vivant aux bords du désert à se joindre à leur « civilisation urbaine » et à leur empire. Ibrahim, fils de Walid, perdit l’emprise sur Aanjar lorsque son cousin Marwan II remporta la bataille qui les opposa à 2 km du site. Marwan II poursuivit la construction de la ville conquise. Toutefois, après la défaite des Omeyyades face aux Abbassides vers 750 après J.C, la ville inachevée fut désertée et tomba en ruines.

Fouilles Archéologiques

Au lendemain de l’indépendance du Liban en 1943, la Direction Générale des Antiquités du pays entama ses fouilles sur une bande de terre dans la Vallée de la Beqaa située entre le Mont-Liban et l’Anti-Liban, à quelques 58 km à l’est de Beyrouth. Cet endroit n’est autre que Aanjar, qui se présentait alors comme un simple terrain vague, parsemé çà et là d’arbustes desséchés et de marécages stagnants couvrant la majeure partie de ce site archéologique.

De prime abord, le site semblait péniblement modeste, surtout comparé aux autres trésors archéologiques du Liban. Ce qui attirait les experts, ce n’était pas les vestiges de Aanjar eux-mêmes, mais les informations que ces ruines décelaient. Sous l’aspect grisâtre et impersonnel de Aanjar, les experts s’attendaient à trouver des vestiges datant de la dynastie omeyyade du 8 ème siècle, dynastie qui régna de son siège à Damas sur tout un empire. Cette idée était particulièrement séduisante puisque le Liban – croisée de chemins unique entre tous les âges – s’enorgueillissait de ses multiples vestiges archéologiques qui retracent toutes les étapes de l’histoire arabe, excepté celle des Omeyyades.

Très vite, les experts vidèrent le marécage. Des cyprès au feuillage persistant et des eucalyptus furent plantés. Ils s’épanouissent toujours, formant un parc dans lequel se révèlent, comme dans un écrin, ces ruines majestueuses.

A ce jour, presque la totalité du site a été fouillée, et quelques monuments restaurés. Parmi les vestiges de la ville, l’on compte le splendide Grand Palais et la Mosquée située au sud-est, le quartier résidentiel situé au sud-ouest ainsi qu’un autre palais, plus petit, et un hammam au nord-est.

Le Site Aujourd’hui

Le site vous ouvre ses portes au quotidien. A proximité des ruines de Aanjar se trouvent des restaurants qui servent des truites fraîches et tout un éventail de plats libanais et arméniens. Certains restaurants ont même été construits au-dessus des bassins d’élevage de truites. Pas d’hôtels à Aanjar mais vous trouverez sûrement un logement à 15 km de la ville, à Chtaura.